Cher.e Lecteur.trice. cela fait un an que je me suis
absenté pour des raisons diverses et vous avez été très nombreux à prendre de
mes nouvelles et à réclamer des posts. Je vous en suis très reconnaissant. Pour
le retour je vais aussi changer pas mal de chose dans les publications. Dans la
vie il faut apprendre aussi des autres et comme j’ai des amis très proches très
aguerris en la matière, j’ai décidé de faire un peu comme eux (je vais un clin
d’œil à mes amis du KODE).
Désormais, ce blog sera consacré
essentiellement à mon engagement pour la jeunesse africaine. C’était déjà un
peu le cas avant. Mais à présent, c’est officiel. Les autres questions,
notamment les questions religieuses et les réflexions personnelles seront
traitées et publiées à d’autres endroits.
En ce qui nous concerne ici, rien de mieux
que de commencer par un bref exposé de ma récente nomination au sein du Conseil
Consultatif des Jeunes (CCJ) de la commune de Danané (ouest de la Côte d’ivoire).
Suite à ma publication sur ma page Facebook, vous avez été très nombreux à me féliciter
- et je vous en remercie – mais aussi à m’interroger sur l’utilité de cet autre
engagement. Je vais, comme je l’avais promis, répondre par ce petit post à ces
différentes questions.
D’abord, je vais exposer ma compréhension du CCJ, ensuite parler du rôle et de l'opportunité pour la diaspora d'être au sein de ce conseil et enfin faire une petite analyse de l'utilité du CCJ.
''Il n’y a pas d’hier pour le paresseux''
Ceux qui ont pris le temps de lire le programme de société du Maire de
la commune de Danané – document toujours disponible sur demande-, se
rappellerons la grande place qui y a été accordé à la fois, à la jeunesse et au
modèle participatif. He bien le CCJ est au carrefour de ces deux axes majeurs. D’une
part il s’agit de responsabiliser la jeunesse, de la mettre au centre de la
prise de décision, de l’inclure dans le processus de décision. Il est donc d’une
instance représentative, consultative de la jeunesse d’où l’intérêt de la
mettre en lien avec le cabinet du maire et d’autres organes qui participent au
projet commun de changement incarné par le Maire OUATTARA mais porté, je l’espère
en tout cas, par toute la population de Danané. La population, vivant à Danané ET originaire de Danané. En clair, il s’agit
là, d’un appel de la ville et du peuple auquel on ne peut que répondre par l’affirmative.
Nul fils et nulle fille ne devrait refuser une opportunité de participer au
changement qualitatif de sa mère patrie… Pourquoi ? Bha parce que,
fondamentalement, dans nos pures traditions africaines il n’y a pas d’hier pour
le paresseux. Autrement dit, l’individu doit vivre par sa communauté et pour sa
communauté. Et s’il ne se définit pas en tant que tel, il tombe dans l’oubli,
son histoire sera vide d’image et son existence absente de la mémoire
collective…
D’autre part, il s’agit d’appeler l’expertise
de la jeunesse dans le jeu du développement. Outre que tous les jeunes doivent
participer à la vie collective, certains peuvent aussi, pour avoir fait
certaines formations et eu certaines expériences, prendre part à des décisions
sur des aspects stratégique et technique, sur lesquels tous ne pourraient pas
intervenir. Il ne s’agit pas d’exclure ou de discriminer, mais de s’appuyer sur
les compétences de la jeunesse pour adresser les questions pour lesquelles
celles-ci seraient nécessaires.
''Loin des yeux, près du cœur''
Dans ce processus de changement, la
diaspora joue un rôle essentiel. D’abord parce qu’elle a accès à une bonne dose
d’opportunités. Ensuite, parce qu’elle a une expérience et une expertise qui
transcendent le local. Elle a accès à des informations, des compétences qu’il
est parfois difficile d’obtenir localement. Autrement dit, sur un point donné,
son regard apportera une certaine richesse au débat et à l’action. Et enfin
parce que – comme on le dit souvent – elle est certes loin des yeux, mais très
proche du cœur. Etre à des milliers de kilomètre de la mère patrie n’est pas
chose facile. La nostalgie, l’absence, et surtout le regard extérieur sur les
difficultés vécues par les nôtres est une grande source de motivation, à la
fois pour le retour au pays, mais aussi pour la participation à l’élan du
changement.
La diaspora ne peut donc pas être mise à l’écart.
Elle peut et doit jouer pleinement son rôle, sans pour autant passer pour le
Magister. Elle doit humblement et efficacement participer à la vie de sa
commune d’origine car elle fait aussi partie de sa vie. Généralement, pour
certains leaders locaux, la diaspora est vue comme une forte concurrence et
généralement les portes leur sont fermées. Mais là, il s’agit d’une
opportunité, de la main tendue du peuple de Danané à ses enfants qui sont à l’extérieur,
une forme à la fois de reconnaissance et d’acceptation, qu’il serait judicieux
de saisir. C’est donc le lieu de lancer l’appel aux fils et filles de Danané
qui sont partout, dans le monde : l’opportunité est belle, nous devons
répondre à l’appel des nôtres !
''Pour Danané, une réelle opportunité''
Pour finir, toujours en répondant aux
questions qui m’ont été posées, il convient de préciser le sens de cet engagement-au
moins du mien- du point de vue politique. Notons déjà, le bon sens (direction)
des choses. Ce n’est pas le CCJ qui veut travailler avec Monsieur Le Maire
comme certains pourraient – sans le faire exprès- le penser. Le CCJ est a été
créé, porté par des jeunes leaders et acteurs de la commune et des jeunes ont
volontairement postulé. Et suite aux différents profils et CV et en lien avec
les projets jeunes portés par l’équipe du maire, certains jeunes ont été retenus
pour participer au Conseil Consultatif. Le lecteur minutieux de tout ce que j’ai
exposé plutôt aura compris le bien-fondé de cette approche. Ce n’est donc pas
une équipe de campagne, sauf si ce n’est pour la campagne du développement et
du changement. Du reste, le CCJ reste pour Danané une opportunité car ce n’est
pas dans toutes les communes qu’on verra fleurir un tel intérêt (effectif) pour
l’apport et l’implication de la jeunesse dans la gestion des affaires communales.
Ezéchias Aglousseu KOYA.
Commentaires
Je suis heureux que tu sois au coeur de département malgré la distance qui te sépare de lui. Merci et à bientôt.