Accéder au contenu principal

Translate

PASSER LE RELAIS : une analyse des élections

A tous les jeunes sénateurs et jeunes sénatrices de Côte d'Ivoire...


Le pouvoir politique est semblable à une course relais. Dans cette course, les équipiers doivent gagner la course en se passant progressivement le relais. A la fin de la course c’est toute l’équipe qui gagne. Cette analogie a pour objectif de nous aider à mieux comprendre ce que j’appelle ici la philosophie du relais. A quelques jours des échéances électorales au Sénat des Jeunes de Côte d’Ivoire, en ma qualité de membre fondateur, il me semble nécessaire de rappeler, à toutes fins utiles, le devoir qui est nôtre. Ceci ne met pas en doute la loyauté des jeunes sénateurs et sénatrices, ni même leur aptitude à choisir un président, mais il s’agit juste d’un devoir moral dont je me dois acquitter.


En effet, le Sénat des Jeunes de Côte d'Ivoire (SJCI) est une association de jeunesse (statut juridique) panafricaine qui œuvre pour la promotion des droits de la jeunesse et de son autonomisation par le travail sérieux. Apolitique par idéologie, mais politique par nature à cause qu’elle conduit toute une jeunesse, le sénat des Jeunes ivoirien fait face à un nouveau virage de son histoire. Le Panafricanisme, en dessous de la fougue zélatrice qu’il à tendance à inspirer, est d’abord une idéologie, un courant de pensée qui fait la promotion de la renaissance et d’une révolution de toute l’Afrique par l’unité de toutes les nations d’où le nom Pan (tout) Africanisme (doctrine qui porte sur l’Afrique).


Dans cette perspective, le Sénat des jeunes, qu’il le veuille ou pas, doit faire la promotion de la paix, de l’union autour d’un même idéal et de l’Unité des fils. Une telle destinée impose des exigences. Pour ce qui nous concerne ici qui est les élections, la destinée du Sénat des jeunes impose d’être unis et de chercher en fin de compte l’union de tous les fils. Les élections ne viennent donc pas pour diviser, mais pour unir autour d’un idéal, d’un même combat. Elles se présentent alors, pour les jeunes sénateurs comme un défi, une opportunité pour eux de prouver leur intention de l’union, leur attention à l’unité et leur tension vers la paix.


Revenons à notre exemple de départ : le relais. Ici le relais est le symbole du Sénat des jeunes lui-même qui passe d'une main à une autre, sans tomber. Le défi du passage de relais est d’éviter que celui-ci tombe : Il y a élimination quand le relais tombe. De cette même manière, les jeunes sénateurs auront failli à leur devoir en tant que panafricains si lors des élections (le passage du relais), la division s’installe (le relais tombe). C’est donc une obligation non seulement pour les personnes en charge mais pour tous les jeunes sénateurs de faire en sorte que les élections soient sans bruits et sans heurts. On dirait que cela relèverait d’un heur, mais c’est dans la nature du vrai jeune sénateur et du Sénat lui-même qu’il en soit ainsi.


 Imaginons un instant que lors de la course celui qui reçoit le relais, au lieu que de continuer à courir s’arrêter pour se plaindre de la manière de courir de son prédécesseur. Ils perdraient tous les deux la course assurément. Il en est de même pendant la période électorale. Il faut éviter les discours accusateurs qui blessent sans laisser de traces visibles. En effet, la brèche que crée la lame de la langue dans les cœurs finira par écrouler le mur de l’amour et de l’unité construit depuis des années dans le cœur des jeunes sénateurs. Il faut donc veiller sur ses propos et tourner la langue sept (7) fois avant que de parler comme on le dit.


Pour un sénat Uni et panafricain, il faudrait se souvenir des valeurs qu’incarnent le panafricanisme et l’Afrique. Il faut éviter de voir les élections comme une braise ardente, mais plutôt comme un moment de communion, d’unité et de partages. C’est ainsi que l’on pourra passer le flambeau sans éteindre la flamme.




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Ma motivation et mon engagement pour le Conseil Consultatif de la Jeunesse

  Cher.e   Lecteur.trice. cela fait un an que je me suis absenté pour des raisons diverses et vous avez été très nombreux à prendre de mes nouvelles et à réclamer des posts. Je vous en suis très reconnaissant. Pour le retour je vais aussi changer pas mal de chose dans les publications. Dans la vie il faut apprendre aussi des autres et comme j’ai des amis très proches très aguerris en la matière, j’ai décidé de faire un peu comme eux (je vais un clin d’œil à mes amis du KODE). Désormais, ce blog sera consacré essentiellement à mon engagement pour la jeunesse africaine. C’était déjà un peu le cas avant. Mais à présent, c’est officiel. Les autres questions, notamment les questions religieuses et les réflexions personnelles seront traitées et publiées à d’autres endroits. En ce qui nous concerne ici, rien de mieux que de commencer par un bref exposé de ma récente nomination au sein du Conseil Consultatif des Jeunes (CCJ) de la commune de Danané (ouest de la Côte d’ivoire). Sui

Jeunesse rurale et emplois verts : enjeux et solutions adaptées aux territoires

Elus locaux, entrepreneurs et organisateurs pour le lancement de la 5è édition Aujourd’hui, alors que s’ouvre le plus grand forum agripreneur de l’Afrique francophone dans l’ouest de la Côte d’Ivoire (Fepro-AGR [1] ), par une conférence de presse animée par Daniel Oulaï, Ceo de Grainothèque [2] et membre fondateur de www.montagnewebtv.ci [3] , je me permets de m’arrêter un instant sur cet événement en particulier et sur le rapport de l’africain à l’environnement en général. Il s’agit ici de lever le voile sur un des programmes de développement les plus porteur d’espoir pour la jeunesse, les populations vivant en zone rurale et l’agriculture africaine. Qui est Daniel Oulaï ? un spécimen ! des jeunes comme Oulaï ne courent pas les rues, en Côte d’Ivoire, on peut affirmer sans courir le risque de se tromper qu’il est un des jeunes les plus influants de sa génération en matière d’agriculture et surtout du mariage entre technologie et agriculture. Fondateur de plusieurs centr

Le défi des prochaines élections

Sommes-nous prêts pour le choix ? Les prochaines échéances électorales, qu’il s’agisse des municipales, des législatives ou des présidentielles, nous mettrons en face d’une nécessaire transition générationnelle. L’œil attentif aura bien compris que la question de pose de plus en d’une manière naturelle. La situation est telle qu’en parler devient profane. Les différentes crises que connaissent les partis politiques ivoiriens en disent long sur la nécessaire transition. Sans être un spécialiste, un politologue de grandes universités, notre pauvre expérience quotidienne et connaissance du contexte politico-culturel nous laisse présager un autre moment crucial de notre histoire commune à l’horizon 2020. Je ne suis ni prophète ni diseur de bonne aventure. Je ne vais donc pas être éloquent sur l’aspect militaire et sécuritaire, quoique, il me semble, la transition pourrait se faire à ce niveau aussi. Mon intérêt se porte sur   la manière dont cette transition est en train d’arriver

Nombre total de pages vues