Accéder au contenu principal

Translate

Ne laisser personne en marge / not leave anyone on the sidelines.


Notre réflexion sur le développement continue son lent et sûr cheminer à travers les différentes couches de la société. Après avoir réfléchi sur le rôle de la jeunesse, revenons sur le celui de la population paysanne.
La question que je me pose est la suivante : que peut représenter les ODD pour les habitants du village de Vétouo ?  La réponse la plus évidente est : pas grande chose. Pourtant, le rôle de ces paysans est essentiel dans l’atteinte des ODD. S’ouvre ainsi l’interrogation majeure : quel mécanisme faut-il pour impliquer les populations rurales dans la marche vers le développement durable ?
A cette question le gouvernement a essayé de répondre par des sensibilisations de masse par le biais des médias d’état. Or ils sont nombreux les villages en Côte d’Ivoire qui n’ont pas d’électricité pour regarder la télévision. Ils sont aussi nombreux les paysans qui ne comprennent pas le français et que ne sont pas allé à l’école pour lire et écrire. Ceux-ci sont plus en contact avec la forêt que les populations en zone urbaine. Il convient donc de revoir la méthode de sensibilisation utilisée et l’adapter aux réalités existantes.
Pour notre part, les sensibilisations de masse sont peut-être bonnes, mais elles ne sont pas assez efficaces. Il faudrait peut-être y ajouter les sensibilisations de proximité, des classes villageoises environnementales et la promotion des énergies renouvelables.
§ Les sensibilisations de proximité
Les sensibilisations de proximité permettent une bonne appropriation du contenu. En fait, par la proximité qui instaure la confiance dans le discours, les populations plus à l’aise se sentent impliquées dans l’action et peuvent même poser des questions ou faire des propositions. Cette méthode qui se jette dans la perspective de la redevabilité peut avoir un impact plus considérable.
§  Les classes villageoises environnementales (CVE)
Elles dépassent le stade de la sensibilisation pour atteindre celui de la formation et du suivi. Dans ces classes où les formations très courtes et précises se donnent en langue locale, la notion de la protection de l’environnement est mieux comprise.  Ce serait aussi le lieux d’expérimentation de certaines nouvelles pratiques agricoles qui respectent les normes environnementales.
§  La promotion de l’énergie renouvelable
Par cette promotion, les villageois peuvent avoir accès à l’information et adopter des comportements durables vis-à-vis de l’environnement. Moins coûteuses et plus sûre, l’énergie renouvelable apportera de la lumière là où elle est le plus nécessaire.
En clair, il faut revoir les approches communautaires dans le discours pour l’environnement. L’une des grandes vérités est que si les populations rurales ne s’approprient pas le bien fondé des ODD, il serait difficile au gouvernement d’atteindre les ODD avec elles. A moins que l’objectif soit de les écarter de cette vision, il serait utile de reconsidérer les méthodes jusque là usitées et ne laisser personne en marge de la marche vers développement durable.

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Our development thinking continues its slow and safe journey through the different layers of society. After reflecting on the role of youth, now return to that of the peasant population.
The question I ask myself is: what can represent the SDGs for villagers of Vétouo? The obvious answer is no big thing. Yet the role of farmers is essential in achieving the SDGs. Opens so the major question: what mechanism is needed to involve rural people in the march towards sustainable development?
To this question the ivorian government tried to respond through mass awareness campaigns through the state media. But there are many villages in Ivory Coast who do not have electricity to watch TV. They are also many farmers who do not understand French and are not going to school to read and write. These are longer in contact with the forest than populations in urban areas. It is therefore appropriate to review the awareness method used and adapted to existing realities.
For our part, mass sensitization may be good, but they are not effective enough. It should perhaps be added the nearby sensitization, village environmental classes and the promotion of renewable energies.
 The nearby sensitization
Nearby sensitization allow good appropriation of content. In fact, the closeness builds trust in the speech, and the people, more comfortable, feel involved in the action and may even ask questions or make suggestions. This method, which flows from the perspective of accountability can have a greater impact.
 The environmental classes village (CVE)
It goes beyond the stage of awareness to achieve the training and monitoring. In those classes where very precise and short courses are taught in the local language, the concept of environmental protection is better understood. This would also be the testing grounds of some new agricultural practices that meet environmental standards.
 The promotion of renewable energy
For this promotion, villagers can access information and adopt sustainable behaviors in front of the environment. Cheaper and safer, renewable energy will bring light where it is needed most.
Clearly, we must review community-based approaches in the speech for the environment. One of the great truths is that if the rural population does not appropriate the merits of the SDGs, it would be difficult for the government to achieve the SDGs with them. Unless the objective is to rule out them from this vision, it would be useful to reconsider the methods previously-used and not leave anyone on the sidelines of the march towards sustainable development.
Haut du formulaire



Commentaires

Anonyme a dit…
Il faut vraiment que les gouvernants réfléchissent à cette option.

Posts les plus consultés de ce blog

Ma motivation et mon engagement pour le Conseil Consultatif de la Jeunesse

  Cher.e   Lecteur.trice. cela fait un an que je me suis absenté pour des raisons diverses et vous avez été très nombreux à prendre de mes nouvelles et à réclamer des posts. Je vous en suis très reconnaissant. Pour le retour je vais aussi changer pas mal de chose dans les publications. Dans la vie il faut apprendre aussi des autres et comme j’ai des amis très proches très aguerris en la matière, j’ai décidé de faire un peu comme eux (je vais un clin d’œil à mes amis du KODE). Désormais, ce blog sera consacré essentiellement à mon engagement pour la jeunesse africaine. C’était déjà un peu le cas avant. Mais à présent, c’est officiel. Les autres questions, notamment les questions religieuses et les réflexions personnelles seront traitées et publiées à d’autres endroits. En ce qui nous concerne ici, rien de mieux que de commencer par un bref exposé de ma récente nomination au sein du Conseil Consultatif des Jeunes (CCJ) de la commune de Danané (ouest de la Côte d’ivoire). Sui

Jeunesse rurale et emplois verts : enjeux et solutions adaptées aux territoires

Elus locaux, entrepreneurs et organisateurs pour le lancement de la 5è édition Aujourd’hui, alors que s’ouvre le plus grand forum agripreneur de l’Afrique francophone dans l’ouest de la Côte d’Ivoire (Fepro-AGR [1] ), par une conférence de presse animée par Daniel Oulaï, Ceo de Grainothèque [2] et membre fondateur de www.montagnewebtv.ci [3] , je me permets de m’arrêter un instant sur cet événement en particulier et sur le rapport de l’africain à l’environnement en général. Il s’agit ici de lever le voile sur un des programmes de développement les plus porteur d’espoir pour la jeunesse, les populations vivant en zone rurale et l’agriculture africaine. Qui est Daniel Oulaï ? un spécimen ! des jeunes comme Oulaï ne courent pas les rues, en Côte d’Ivoire, on peut affirmer sans courir le risque de se tromper qu’il est un des jeunes les plus influants de sa génération en matière d’agriculture et surtout du mariage entre technologie et agriculture. Fondateur de plusieurs centr

Le défi des prochaines élections

Sommes-nous prêts pour le choix ? Les prochaines échéances électorales, qu’il s’agisse des municipales, des législatives ou des présidentielles, nous mettrons en face d’une nécessaire transition générationnelle. L’œil attentif aura bien compris que la question de pose de plus en d’une manière naturelle. La situation est telle qu’en parler devient profane. Les différentes crises que connaissent les partis politiques ivoiriens en disent long sur la nécessaire transition. Sans être un spécialiste, un politologue de grandes universités, notre pauvre expérience quotidienne et connaissance du contexte politico-culturel nous laisse présager un autre moment crucial de notre histoire commune à l’horizon 2020. Je ne suis ni prophète ni diseur de bonne aventure. Je ne vais donc pas être éloquent sur l’aspect militaire et sécuritaire, quoique, il me semble, la transition pourrait se faire à ce niveau aussi. Mon intérêt se porte sur   la manière dont cette transition est en train d’arriver

Nombre total de pages vues