Accéder au contenu principal

Translate

MOI AUSSI J’Y AI DROIT

Poème rédigé pour la célébration des 50 ans du lycée Moderne de Danané (ouest de la Côte d'Ivoire) et récité par les élèves de la troupe Artistique TRAJET (troupe artistique du Jardin de l'Espoir et du théâtre) créée par moi-même.

Récitation du poème lors de la célébration des 50 ans du Lycée de Danané
Papa, regarde-moi et dis-moi
Ne suis-je pas digne de toi ?
Mes mains si frêles, sont-elles fermes ?
Mes pieds si faibles, sont-ils rudes ?
La houe et le fagot sont-ils mon héritage ?
Mes amis qui là-bas vont en classe,
Sont-ils plus intelligents que moi ?
N’avons-nous pas les mêmes droits ?

Si ! moi aussi j’y ai droit.
Le cahier, non la houe
Le stylo, non le fagot
Voilà les jouets auxquels j’ai droit
Papa, maman, moi aussi je veux aller à l’école
Je veux participer à la vie de la patrie
Je veux faire des leçons mes bricoles
Me familiariser à elles pour grandir

Je veux marcher sur la route de l’école
La tête haute tel un général
Un général conduisant l’armée des futurs héros
Ceux qui vivront pour bâtir une Côte d’Ivoire nouvelle.
L’émergence approche
La Côte d’Ivoire appelle
Elle appelle tous ses fils et ses filles
A se former pour l’embellir.
Mon éducation, papa, ce n’est que travailler au champ
Mon éducation, maman, ce n’est pas être commerçant

L’éducation que je veux,
C’est celle que la loi veut
Au-delà donc de ma volonté
C’est pour toute la communauté un merveilleux devoir
Et pour moi aussi, le devoir d’être la meilleure
La meilleur parmi mes pairs pour une Côte d’Ivoire émergente.

 Heureusement papa m’a inscrit à l’école.
En kaki, le sac au dos le sourire aux lèvres
En classe des enseignants, des amis, des frères
Quelle joie ! j’ai foi et c’est de l’espoir.
Mais accomplirai-je tous mes devoirs.
 Si  non les classes me seront fermées
Et les notes me seront confisquées
De l’espoir au désarroi

 Et Bienvenu au lycée privé des professeurs
Papa et maman sont pauvres
Mon avenir est sombre.

Point d’autre remède
A la main une machette,
Un couteau dans la poche
On m’appelle ‘’microbe’’.
Ce soir atteint d’une balle en plein cœur
Je pleure en chœur ce chœur
Si seulement toute la société m’y avait aidé
Si seulement mon éducation était la priorité
Si seulement ce droit avait été respecté
Hélas je pars si jeune, adieu !
Mais à qui la faute ? 



Commentaires

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Unknown a dit…
Ce rêve finira un jour par se réaliser. Ces milliers d'enfants pourront enfin avoir accès à l'école. Certes ça va prendre du temps, mais ça finira par arriver. J'y crois fermement. On a en Afrique des femmes et des hommes dotés de talents remarquables, et je crois qu'ils ont plus que jamais besoin de soutien pour s'exprimer et pouvoir faire avancer les choses.
Nous nous battons pour pour toi oh ma chère AFRIQUE !
Unknown a dit…
Ce rêve finira un jour par se réaliser. Ces milliers d'enfants pourront enfin avoir accès à l'école. Certes ça va prendre du temps, mais ça finira par arriver. J'y crois fermement. On a en Afrique des femmes et des hommes dotés de talents remarquables, et je crois qu'ils ont plus que jamais besoin de soutien pour s'exprimer et pouvoir faire avancer les choses.
Nous nous battons pour pour toi oh ma chère AFRIQUE !
Merci Rachel Maou pour ce commentaire qui exprime ton amour et ton engagement pour la cause des enfants en général est des enfants en Afrique en particulier. Nous y arriverons un jour, certainement.

Posts les plus consultés de ce blog

Ma motivation et mon engagement pour le Conseil Consultatif de la Jeunesse

  Cher.e   Lecteur.trice. cela fait un an que je me suis absenté pour des raisons diverses et vous avez été très nombreux à prendre de mes nouvelles et à réclamer des posts. Je vous en suis très reconnaissant. Pour le retour je vais aussi changer pas mal de chose dans les publications. Dans la vie il faut apprendre aussi des autres et comme j’ai des amis très proches très aguerris en la matière, j’ai décidé de faire un peu comme eux (je vais un clin d’œil à mes amis du KODE). Désormais, ce blog sera consacré essentiellement à mon engagement pour la jeunesse africaine. C’était déjà un peu le cas avant. Mais à présent, c’est officiel. Les autres questions, notamment les questions religieuses et les réflexions personnelles seront traitées et publiées à d’autres endroits. En ce qui nous concerne ici, rien de mieux que de commencer par un bref exposé de ma récente nomination au sein du Conseil Consultatif des Jeunes (CCJ) de la commune de Danané (ouest de la Côte d’ivo...

Le défi des prochaines élections

Sommes-nous prêts pour le choix ? Les prochaines échéances électorales, qu’il s’agisse des municipales, des législatives ou des présidentielles, nous mettrons en face d’une nécessaire transition générationnelle. L’œil attentif aura bien compris que la question de pose de plus en d’une manière naturelle. La situation est telle qu’en parler devient profane. Les différentes crises que connaissent les partis politiques ivoiriens en disent long sur la nécessaire transition. Sans être un spécialiste, un politologue de grandes universités, notre pauvre expérience quotidienne et connaissance du contexte politico-culturel nous laisse présager un autre moment crucial de notre histoire commune à l’horizon 2020. Je ne suis ni prophète ni diseur de bonne aventure. Je ne vais donc pas être éloquent sur l’aspect militaire et sécuritaire, quoique, il me semble, la transition pourrait se faire à ce niveau aussi. Mon intérêt se porte sur   la manière dont cette transition est en train ...

Awounto: l'histoire d'une vie #2

... J e sens soudainement comme une présence à mes côtés, cette présence me fait du bien. Elle me semble à la fois familière et étrangère. Je me dis en moi-même que c’est certainement l’esprit de ma mère qui me viens réconforter… Finalement, elle est venue, pensé-je en mon cœur le sourire aux lèvres. J’ai la sensation qu’elle me prend la main, cette main-là , celle que tout le   monde déteste, celle qui est sans vie… maman était la seule à aimer la toucher elle me disait que c’était la partie la plus vivante de mon corps et que même si en apparence elle semble sèche, en réalité, elle est ce qui me distingue des autres, non pas comme une main handicapée, mais comme une main différente, celle qui résume à elle seule, la force que j’incarne, c’est-à-dire une fille capable de vivre avec une seule main, là où tous les autres ont besoins des deux mains… « Seules les braves sont capables de vivre   avec peu là où il faut beaucoup », me disait-elle. Je sens qu’ell...

Nombre total de pages vues