Nous parlerons toujours de l'Afrique. C'est notre devoir en tant qu'intellectuel : informer, former, éclairer. J'aurais pu ajouter : orienter, conduire, gouverner. Mais non. C'est justement un des maux dont nous voulons parler dans la présente section. l'orientation que doit suivre le peuple relève de son choix à lui seul. Aucun individu à lui seul ne peut décider de l'orientation à donner au destin d'un peuple entier. C'est un des principes fondateur de la Démocratie. Quiconque se substitue au peuple est par nature un dictateur et ce à quelque niveau de responsabilité que ce soit. Notre présente section s'attardera sur ces erreurs que nous commettons en tant qu'intellectuel. le savoir n'est pas un savoir et ne saurait faire de soi un sachant. la célèbre formule " ce que je sais c'est que je ne sais rien'' ne dit rien d'autre que cela. Le véritable savoir est en vérité la conscience de sa propre ignorance. Or généralement, dans nos démocraties en crise d'adolescence, nous donnons un crédit démesuré à l'intellectualisme ou plutôt à l'Intellocratie malgré les énormes déceptions dont il nous fait souffrir ces dernières années.
Une des conséquences de cette ''intellocratie'' est la manie de la Démocratie. Un concept qui n'est pas clairement définit et dont l'orientation n'a jamais été autant confuse en Afrique. Partout, sur toutes les lèvres, dans les facs, les palais présidentiels, les projets de développement (un autre concept à interroger) on ne parle que de Démocratie. Il est toutefois difficile de s'entendre sur une démocratie modèle. Par exemple la démocratie américaine est différente de la démocratie française qui est différente de la démocratie canadienne ou anglaise. On peut donc être d'accord que la démocratie est protéiforme, mais refuser à l'Afrique de trouver la forme qui lui convient le mieux. Mais si l'on s'efforce tant à se montrer démocrate, c'est bien parce que la démocratie est sensée conduire nos Etats africains au développement.
Le développement, aujourd'hui n'est rien d'autre qu'un certain état de vie, ou plutôt un certain niveau de vie d'un Etat caractérisé par la stabilité politique, l'aisance financière et la puissance militaire. En tout cas c'est la définition qu'on peut déduire du concept ou de la catégorie des ''pays développés''. cela à rarement avoir avec la nature, l'environnement ou la gestion des ressources et énergies, puisqu'une partie non négligeable des ressources naturelles, animales, halieutiques, énergétiques et minérales se trouve en Afrique sans que ses pays ne soient pour autant développés. Ils sont même rarement en voie de développement.
Nous pensons qu'il faut repenser l'Afrique. L'éduquer autrement, la gouverner autrement si nous voulons un jour espérer voir une Afrique épanouie et heureuse. Nous ferons, dans notre présente analyse, économie de toute considération géopolitique pour nous concentrer sur la nouvelle place que doit occuper l'intellectuel et les charges qui doivent incomber davantage au peuple en général et à la jeunesse en particulier. Nous aborderons tout ceci sous trois angles : l'éducation, la Démocratie et le Développement.
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